Où es-tu né et quelle est ta date de naissance ?
30 mai 1943 à Lille
Pourquoi avoir choisi Saint-Luc ?
Je voulais apprendre à dessiner, c’était l’école la plus proche et elle avait très bonne réputation (meilleure que les Beaux Arts de Lille)
Quelle fut ta section et années suivies ?
je ne me souviens plus du nom exact, c’est l’équivalent des arts appliqués
Peux-tu nous parler de ton parcours après Saint-Luc ?
J’ai été graphiste pendant quelques années. Parallèlement j’ai suivi les cours de l’École supérieure de publicité et de marketing à Paris. J’ai été chef de pub pendant quelques années, pour le magazine Pilote puis dans une petite agence. J’ai commencé à travailler comme concepteur-rédacteur. J’ai travaillé pour une société de création de marques pendant deux ou trois ans. J’ai participé à la création de deux petites sociétés, l’une de design industriel et l’autre d’audiovisuel. J’ai écrit et réalisé un grand nombre de diaporama puis j’ai réalisé mon premier film de commande pour une entreprise. J’en ai fait quelques dizaines. Parallèlement, j’ai conçu et mis en scène des grosses conventions d’entreprise avec des moyens multi-média. J’ai réalisé mon premier long métrage à l’âge de 40 ans. Mon second 9 ans plus tard. Entre temps, j’ai remboursé mes dettes. Depuis les années 92, je me suis concentré sur le cinéma. J’ai réalisé 8 longs métrages. Le dernier, un film franco-chinois, a représenté la Chine aux Oscar 2015
Quelle est l’influence de Saint-Luc dans ton parcours artistique ?
On ne sait pas ce qu’il reste des études mais c’est comme un arbre: avec un bon tuteur, il grandit bien droit
Quel est ton travail actuel et peux-tu nous le présenter ?
Je continue de faire des films (à un âge où les gens vont à la pêche). J’ai écrit deux nouveaux scénarii chinois, un autre qui doit se tourner en Australie. En attendant que les choses avancent, j’écris un scénario français adapté d’un roman italien
Quelle est ta démarche, ton message (si tu en as un) ?
c’est simple: bien faire ce que l’on fait ! Mais l’école n’est que l’un des lieux d’apprentissage. Le reste, c’est la vie. Ainsi, j’ai beaucoup étudié la philosophie et mon esprit de travail est proche du compagnonnage.
Fais-tu appel à d’autres créateurs/intervenants dans ton travail ?
J’écris mes scénarii seul mais quand je fais un film, c’est avec une équipe de 60 à 100 personnes
Quel sont tes projets à venir?
Faire un nouveau film, en Chine, en Australie ou en France (ou n’importe où sauf dans un pays froid 🙂
Quelles sont tes relations avec les galeries, les autorités ?
mes interlocuteurs sont les sociétés de production. Le plus important, pour le cinéma comme pour nombre d’autres métiers est de se constituer un réseau. Après, il ne faut pas confondre “amis” et “amitiés professionnelles”. La vie fait le tri.
Vis-tu de ton travail ?
Oui
Ton travail t’épanouit-il?
il participe à une sorte d’épanouissement, mais comme je ne suis jamais satisfait complètement de ce que je fais…
Quelles questions aimerais-tu que je te pose ?
Je ne sais pas. Je suis passé à Froyennes il y a quelques mois et je me suis dit: c’est bizarre, cette école. Ils ont des tas de gens qui ont réussi diverses belles carrières et ils n’organisent jamais de rencontres avec les élèves. Ce questionnaire est très bien mais tellement insuffisant. Une vie ne se résume pas en quelques lignes. Mais je ne suis pas sûr que les étudiants aient cette curiosité…
Un mot pour la fin ?
On me demande parfois un conseil professionnel. Il n’y en n’a pas. Le monde change à toute vitesse et chacun fait sa vie. Bonne chance !
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